L’appel aux fans des musiciens des Colocs
6 jours restants à la campagne de sociofinancement des musiciens des Colocs pour récolter 39530 dollars afin d’atteindre les 50K nécessaires pour payer des frais d’avocats dans un litige juridique avec le frère du défunt chanteur, Dédé Fortin. Ce ne sera certainement pas suffisant et ce résultat de campagne est assez surprenant.
Et oui, la marque de commerce Les Colocs appartient à la succession du défunt leader du groupe depuis 2009 (le suicide de Dédé datant de 2000). Voici l’histoire raconté par Mike Sawatzky :
Seulement 138 contributeurs pour le spectacle bénéfice. Avez-vous essayé le tag #DisquesBG dans les réseaux sociaux pour voir? Pratiquement inexistant… Les fans auraient-ils oublié Les Colocs? Ou ont-ils décidé que sans Dédé, les Colocs ne devraient plus être sur scène? Peut-être donneraient-ils raison au frère de Dédé? Une de ces raisons accumulée à une campagne de financement mal médiatisée? Du point de vue de Claudia Beaumont, qui a publié en octobre 2017 un mémoire de maîtrise sur le financement participatif et son rôle d’intermédiaire culturel au Québec (dont je vous recommande chaudement la lecture si le sujet vous intéresse) :
« le conflit juridique ici est trop complexe et sensible pour que les gens embarquent, et ce, même si les Colocs ont encore de nombreux fans. N’empêche que des campagnes pour des causes juridiques, ça peut aussi rallier ben du monde; on n’a qu’à penser au cas de Claude Robinson. Mais il s’agissait d’une histoire à la David contre Goliath et le monde aime pouvoir dire qu’il a pris part à l’histoire. Ici, ça touche un membre de la famille de Dédé, c’est donc très sensible, on sent qu’on marche sur des oeufs… donc on préfère s’abstenir de contribuer, je crois. Dans une situation pareille, Sawatzky aurait dû faire appel à des stratèges en RP pour travailler le message de sa campagne, pour que ça circule et soit repris dans les médias.
Claudia Beaumont
Bref, elle est bien triste cette campagne. »