L’écoute d’un style musical, un statut social?

L’écoute d’un style musical, un statut social?

Mon blogue me sert d’endroit pour partager des trucs que j’aime ou que j’apprécie. Très rarement je me permets d’écrire sur un sujet qui me passionne très peu. Il y a bien sûr des artistes qui piquent ma curiosité d’un point de vue culturel, comme c’est le cas du phénomène K-pop.

Dans les médias sociaux, comme à la télévision, je lis souvent des remarques par rapport à des artistes et plus particulièrement du monde musical. Des commentaires négatifs qui souvent dépassent la compréhension. À plusieurs reprises, je me suis questionné sur les motifs de ridiculiser des artistes publiquement. Quelqu’un m’a répondu cette semaine en me disant que c’est peut-être par jalousie. Est-ce peut-être un sentiment de supériorité? Je ne sais pas. C’est comme si un style musical devient un statut social, au même titre que d’avoir un téléphone intelligent ou une voiture d’une marque particulière ou, peut-être même c’est le sentiment d’être différent. Par exemple, comme si le fait d’écouter de la musique indie obscure fait en sorte que nous sommes différents.

Ceci n’est pas nouveau! Je me souviens des années 80 où différents groupes de gens écoutaient différents styles musicaux. Je suis certain que si on avait demandé aux personnages du film Breakfast Club quel genre de musique ils écoutaient, nous aurions eu des réponses différentes. Il y avait ceux qui écoutaient du heavy métal qui n’aimaient pas la pop, les gens qui écoutaient la pop n’aimaient pas l’alternatif et les fans de jazz ne comprenaient pas les autres. Enfin les gens de la musique classique… arrêtons là!

Moi, c’était du rock progressif. De là, j’ai été amené au jazz et ensuite à écouter de la musique de divers pays depuis une vingtaine d’années. Mais, j’avoue que je suis très éclectique dans mon choix musical. Moi c’est ceci, d’autres gens c’est autre chose et c’est tant mieux! Chacun son parcours musical comme son corps et sa tête lui demandent. Écouter du Mozart, du Rihanna, du Miles Davis ou du Black Sabbath, je suis toujours content quand quelqu’un prend du temps pour écouter.

On peut discuter et partager ces découvertes, mais la musique c’est très viscéral. On n’aime ou on n’aime pas. Il est très difficile de convaincre quelqu’un d’aimer quelque chose.

Dans la dernière semaine, j’ai vu très peu de commentaires négatifs par rapport au groupe sud-coréen Girls’ Generation qui est venu faire un tour aux États-Unis. En fait, le girl band semble avoir séduit le public américain. Son passage aux émissions de télévision de David Letterman et de Kelly Ripa a eu un effet médiatique incroyable, sans parler du passage des coréennes au magasin Best Buy de New York qui a eu un effet spectaculaire, du jamais vu depuis Lady Gaga d’après le magasin. Le groupe Girls’ Generation, tout comme l’industrie de la K-pop en Corée du Sud, est appuyé par le gouvernement. Il sert bien sûr de promotion, une façon d’amener des touristes. Ce coup médiatique était donc très important. On peut aimer ou non le style musical de Girls’ Generation, tout comme pour d’autres vedettes pop américaines, mais on peut tout de même leur démontrer du respect par rapport à ce qu’elles font. Un documentaire intéressant est diffusé sur la chaîne Al Jazeera sur le phénomène K-pop parle justement de l’envers de la médaille pour les pop stars de la Corée du Sud : Les hauts et les bas de l’industrie musicale de la Corée du Sud.

Girls’ Generation a chanté en anglais, mais elles auraient pu aussi chanter en coréen. La musique a justement cet effet de briser les frontières de la langue. Il y a certes de bons textes dans plusieurs chansons. Je lis souvent sur les médias sociaux des gens qui veulent apprendre une langue à cause de chansons qu’ils aiment. C’est formidable quand même!

Qu’en pensez-vous? Peut-on juger quelqu’un par ses goûts musicaux?

À propos de Rock Archambault

Ce billet est un texte original publié initialement sur le défunt blogue personnel de Rock Archambault.

« Toutes mes expériences de travail et de vie m’ont toujours amené vers la musique et la littérature. J’ai toujours eu une fascination pour le processus créatif d’un artiste et d’un auteur. Ma plus grande question est de savoir par quoi l’artiste est influencé tandis que l’auteur peut être influencé par la musique. Le musicien peut trouver une étincelle, une idée après avoir lu un livre. »

Rédactrice/Rédacteur Invité(e)

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