AkaMusic, l’interview…

AkaMusic, l’interview…

La Belgique l’autre pays des labels dont vous êtes le producteur… AkaMusic, le plus belge des sites de production communautaire est né en mars 2008. À l’instar de ses désormais nombreux concurrents français (Mymajorcompany, Spidart, NomajorMusik, etc…), Aka offre la possibilité aux artistes de faire produire leur album ou single par les internautes. Dans l’article « Quel labels participatifs choisir », le site s’était classé dans le trio de tête en assurant une répartition de 40% (des revenus des ventes) aux artistes. Du côté des internautes producteurs, Aka redistribue 40% des revenus générés par la vente, mais ce n’est pas tout. Le site Belge partage aussi le gâteau des droits d’édition avec les internautes. Je me devais d’y voir plus clair. Direction la Belgique, l’autre pays des labels participatifs…

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Bonjour, pouvez vous nous présenter l’équipe d’AkaMusic. Combien de personne travaille pour le site ?

Nous sommes 4 fondateurs (Michel de Launoit, Florence de Launoit, Gregory Goemaere et moi même JM Goemaere). Michel et Florence sont dans le secteur de la musique depuis 15 ans. Greg et moi sommes dans le web depuis longtemps aussi. Nous avons par le passé créé le site Scoopeo, revendu cette année ou encore le site OpenDeal (également revendu en 1999 à iBazar/eBay). L’équipe compte actuellement 11 personnes.

Contrairement à vos concurrents vous reversez sur la base des recettes net des ventes mais aussi sur les droits d’édition. Pouvez vous nous expliquer ce positionnement ?

Nous pensons que le modèle ne fonctionnera que si tout le monde y trouve son compte. Il est évident que certains artistes marcheront et d’autres pas; le retour sur investissement n’est jamais assuré mais peut être élevé. Par contre nous remarquons que les revenus des droits d’édition prennent toutes leur importance en cette période de vente de disque en forte baisse. Nous voulions en faire profiter les producteurs d’Akamusic. Nous leur redistribuons 40% des droits que nous touchons.

Le duo « Louiz » a enregistré son album avec une simple levée fond de 15.000 euros, c’est-à-dire le palier single ? Pouvez vous nous en dire plus ?

Louiz estimait pouvoir produire un album avec le budget d’un single. C’est tout en leur honneurs et très intéressant pour les producteurs. Nous avons eu un second cas du même type avec L’Enfant Multiple. Nous restons très souples quant aux volontés des artistes et la structure financière de chaque production.

Assurez vous une sélection parmi les candidatures d’artiste ?

Nous n’effectuons aucune sélection. Nous demandons depuis quelques mois que l’artiste aie au moins 10 fans pour pouvoir commencer sa « production » et récolter de l’argent, ceci pour s’assurer d’un minimum de sérieux et d’une base de fan pour commencer le buzz. Ce chiffre de 10 va probablement augmenter à l’avenir. C’est ensuite les visiteurs du site qui font le succès d’un artiste et sa mise en avant.

Et si demain, un artiste dont vous pensez qu’il n’a aucune chance de rencontrer le succès, dépasse les 50.000 euros de mise, que faites vous ?

Nous assurons le même service que pour les autres artistes. Nous nous positionnons comme une plateforme internet plutôt que comme producteur. Et puis qui sait, tout artiste peut avoir sa chance même si nous ne le repérons pas. Il suffit de penser à Decca qui a rejeté les Beatles. Chez nous cela n’arrive pas; c’est la communauté qui décide 🙂

Le développement d’artiste se fait sur le long terme. L’investissement des internautes est lui limité à 5 ans. Sera t il possible d’investir sur le long terme sur AKA ?

Le contrat entre le producteur, l’artiste et Akamusic est appliqué sur une période de 5 ans. Si l’artiste décide de rester avec Akamusic (et sa communauté de producteurs), de nouveaux contrats seront émis pour les nouvelles productions.

Certains de vos internautes producteurs font il déjà des bénéfices?

Les premiers revenus ont été enregistrés en juillet pour les tout premiers artistes. Ils sont inférieurs aux investissements mais ne couvrent qu’une période courte.

Pensez vous qu’à terme les labels participatifs remplaceront les maisons de disque ?

Non, mais je pense que les labels participatifs auront une place importante dans la phase de découverte des artistes et de développement de ceux-ci. Nous pensons aussi que le modèle est même adapté pour des artistes développé déjà reconnus.

Quelles seront les évolutions futures d’AKA ?

Nous travaillons sur une intégration importante avec divers réseaux sociaux comme Twitter et Facebook. Nous allons lancer la version anglaise (déjà existante) en grande pompe, ainsi qu’une version espagnole et néerlandaise. Nous sommes aussi en contacts avec des allemands pour une version localisée. Nous avons aussi quelques surprises prévues et nouveautés inédites 🙂

 

bidibule

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